Vous ai-je déjà raconté comment nous sommes devenus propriétaires du Moulin de la Quentinière ? Prenez donc un verre, asseyez-vous et détendez-vous... 
 
En 2006, nous étions une famille de 4 personnes - une mère, un père, une fille de 7 ans et un fils de 6 ans. Nous étions installés dans notre petite maison mitoyenne de 3 chambres et nous cherchions un endroit où passer nos vacances. Nous avons visité Barcelone cette année-là et c'était - ça l'est toujours - une ville formidable, très décontractée, pleine de culture et d'histoire... mais je m'écarte du sujet. 
 
C'était un jeudi soir et moi qui suis plutôt du genre noctambule que lève-tôt (note en passant : je pense que la plupart des mères seront d'accord de dire que quelles que soient vos prédispositions avant d'avoir des enfants, vous finissez par apprécier les heures qui suivent le bain et la lecture d’un conte avant le couché, et qui précèdent la course à l’école le lendemain matin), j'étais assise à mon ordinateur aux petites heures du matin, tandis que le reste de la famille était au lit. En parcourant les nombreux forums de discussion locaux sur Facebook, je suis tombée sur un message d'une dame de ma ville. Elle expliquait qu'elle postait cette annonce au cas où quelqu'un serait intéressé d'acheter la propriété de son cousin en France. La photo qui accompagnait le message montrait une jolie maison de cinq chambres située dans la campagne française, moins cher qu'un appartement de 1 chambre dans notre ville ! J'étais tellement impressionnée par l'aspect de la propriété - et par le prix - que j'ai couru à l'étage et réveillé mon mari pour lui montrer la photo. À moitié endormi, il a reconnu que la maison était très jolie. Le lendemain, nous avons contacté l'acheteur pour voir s'il était possible de visiter la maison. 
 
Ce même week-end, nous avons laissé les enfants chez leurs grands-parents et, via l'Eurotunnel, nous avons fait un voyage de 4 heures en appréciant le paysage ; en passant par le magnifique Pont de Normandie - à quel point ce pont est impressionnant, omg - par Rouen, Bagnole de l'Orne, Flers, Domfront - pour atteindre le village de Désertines. 
 
En roulant vers notre destination, nous avons ressenti le confort et la simplicité de la campagne, des grands espaces de la France rurale. Lorsque nous sommes arrivés au Moulin de la Quentinière, nous avons été stupéfaits. Notre première impression a été la beauté absolue des lieux. 
 
Susan, la propriétaire, est venue nous accueillir. Elle nous a expliqué qu'elle était galloise de naissance et journaliste. Elle et son mari s'étaient installés en France pour commencer leur vie ensemble. Son mari, passionné de danse de salon, avait trouvé le Moulin de la Quentinière et avait eu l'idée de le rénover et d'y organiser des cours de danse de salon. Ils avaient perçu le grand potentiel du lieu : le terrain était spacieux, il n'y en avait pas trop, ils n'auraient donc pas à passer leur temps à couper l'herbe, lol, et comme elle se trouvait derrière un portail, la propriété serait réservée aux personnes invitées. 
 
Après avoir célébré leur mariage au Moulin - c'était avant la rénovation et ils étaient même étonnés qu'aucun des 100 invités et plus ne soit tombé à travers les planches infestées de vers à bois - le couple eu deux enfants. Leurs enfants, une fille et un garçon, étaient né l'un après l'autre. Une tragédie s'ensuivit : le mari décéda subitement. Restée seule avec deux enfants en bas âge et sans famille à proximité, Susan décida qu'elle voulait retourner dans sa famille avec ses jeunes enfants et mit donc la propriété en vente.... 
 
C'est ainsi que mon mari et moi nous sommes rendus à cette visite fatidique. Alors que nous étions assis dans l'agréable cuisine de La Petite Maison, le téléphone sonnait à toute volée avec - comme on nous le disait - des acheteurs potentiels. En effet, alors que nous buvions notre tasse de thé - toutes les affaires se font autour d'une tasse de thé bien chaude - il y avait même un promoteur et sa femme qui attendaient à l'extérieur, jetant un coup d'œil pendant que nous parlions avec Susan. 
 
Je peux honnêtement dire que notre cœur a pris le dessus sur notre tête et que nous avons signé sur-le-champ, en convenant du prix de vente. 
 
Le choc suivant, bien qu'agréable, est survenu lorsque nous avons appris que non, nous ne recevions pas seulement la maison de 5 chambres à coucher de La Petite Maison, mais l'ensemble de la propriété comprenant La Petite Maison, Le Moulin, Le Petit Gite, 4 garages, 2 granges et un espace de stockage extérieur ! 
 
WoW ! 
 
Nous avions eu un autre choc lorsqu'on nous avait dit que non, nous ne recevions pas seulement la maison de 5 chambres qui était La Petite Maison - avec une petite partie du toit manquante - mais tout le site ! La Petite Maison comprenait au rez-de-chaussée une cuisine traditionnelle en bois foncé et carrelage, une porte communicante vers Le Moulin, un salon avec salle à manger menant à une bibliothèque/bureau avec des étagères en bois foncé du sol au plafond. Il y avait également 5 garages ouverts aux intempéries, 2 granges (aux sols incrustés d'excréments d'animaux), le petit gîte inhabitable depuis des décennies et un espace de stockage extérieur. 
 
Considerant la situation avec du recul, nous n'avions pas réalisé l'ampleur de la tâche que nous étions sur le point d'entreprendre. Nous avions été conquis par la taille et la beauté de l'endroit, par sa situation magnifique, entourée de champs vallonnés et d'un ciel bleu limpide. 
 
Après avoir discuté les détails et transféré un acompte à Susan, nous sommes rentrés à la maison pour annoncer la bonne nouvelle à notre famille. 
Le voyage suivant s'est fait avec eux, pour qu'ils puissent voir le Moulin de la Quentinière de leurs propres yeux. 
 
Avec nos enfants âgés de 8 et 7 ans, nous avons tout d'abord profité de nos vacances dans notre idylle française. Au Moulin, nos enfants se bousculaient pour savoir qui serait le premier à s'asseoir sur le tracteur tondeuse avec leur père pendant les 40 minutes que prendrait la tonte de la pelouse (lol). Mon mari et moi avons savouré le calme de la campagne française en buvant un verre - ou deux - de notre vin local, le rosé d'Anjou, accompagné de l'obligatoire baguette croustillante et de délicieux fromages crémeux. Nous avons exploré de nombreuses villes voisines : la ville pittoresque de Fougères, qui possède le plus grand château médiéval d'Europe, la magnifique splendeur du Mont Saint-Michel, les superbes plages de Dinard, Saint-Malo et Granville. Nous avons fait les magasins dans la ville animée de Rennes, appris l'histoire de Jeanne d'Arc lors d'une excursion à Rouen, et bien d'autres choses encore. 
 
Il a fallu attendre un peu plus de six mois pour que nous prenions la décision de nous attaquer au mastodonte qu'était la rénovation... 
 
Cela ne faisait que six mois que nous étions arrivés et nous avions déjà l'impression d'être accueillis comme des locaux. Nous avions rencontré le maire, Bruno Lestas, la propriétaire du café du village, Martine, et Angeline, qui tient l'institut de beauté du village. 
 
Le café de Martine est un endroit charmant et une belle découverte. Le village de Désertines n'étant qu'à 15 minutes de marche et le taux de change étant de 1,5 euro pour une livre, les 15 euros pour un menu du jour composé de trois plats et d'une boisson étaient un luxe très abordable. 
 
Les enfants adoraient avoir tout l'espace extérieur pour jouer et, après la livraison de sable et de gravier pour le début des travaux de construction, ils avaient aussi leur propre chantier à explorer (pas de jugement s'il vous plaît !). 
 
Compte tenu des 500 mètres carrés supplémentaires que nous devions rénover, il était évident que nous devions réunir des fonds. Nous étions donc allés à la banque. On nous avait dit que la première chose à faire était de remplacer le toit, qui certes était pittoresque, mais qui était en piteux état. Le premier devis fut de la somme extravagante de 60 000 € ! Nous avions dépensé pratiquement tout nos économies argent pour acheter la propriété - nous n'avions même pas une deuxième voiture que nous pouvions vendre. Mon mari chercha un peu et trouva un autre artisan qui pouvait faire le travail pour un chiffre plus réaliste d'un peu plus de 20 000 €, ce qui est beaucoup moins, mais où trouverions-nous cette somme ? 
 
Allions-nous tomber dès le premier obstacle ? C'est peu probable ! À l'époque, en 2007, nous étions très enthousiastes à l'idée de créer une belle maison dont toute notre famille et nos amis pourraient profiter. 
 
Mon mari, Andrew, a donc discuté avec son père et, tel l'homme merveilleux qu'il est, celui-ci a proposé de revaloriser le prêt hypothécaire de sa maison pour nous fournir une partie des fonds nécessaires. 
 
Note en passant : l'achat de notre aventure française a suivi le décès de la mère d'Andrew et a été un nouveau centre d'intérêt pour son père. Reg était un compagnon constant du jeudi au dimanche. 
 
J'avais également un prêt hypothécaire à capital différé (quelqu'un se souvient de ce type de prêt, très populaire en Angleterre à l'époque ?) provenant de l'achat de mon premier appartement et auquel j'avais continué à cotiser. Nous l'avons encaissé et avons ajouté ces fonds au nouveau prêt hypothécaire, ce qui nous a permis d'obtenir les fonds nécessaires pour payer la toiture. 
 
Nous avons donc fait appel à l'entreprise de toiture. Les travaux ont commencé vers le mois de mai 2007 et ont duré environ 3 semaines. Tout le monde était à pied d'œuvre ; nous avons fait appel à notre famille et à nos amis pour nous aider. Le père d'Andrew, âgé de 68 ans, a fait appel à ses compétences d'ancien cuisinier de la RAF (Royal Air Force, la force aérienne de l'armée britannique) pour préparer des petits-déjeuners anglais complets pour tous les ouvriers. Chaque matin, il servait 2 œufs au plat, la moitié d'une assiette de haricots blancs à la sauce tomate, 2 saucisses, 4 tranches de bacon, au moins 4 tartines de pain grillé et une grande tasse de vrai thé de travailleur de chantier à chacun d'entre eux. Je suis d'ailleurs surprise qu'ils aient été capables de bouger par la suite, mais ils l'ont fait. 
 
Une fois le toit terminé, nous sommes allés à la banque pour discuter des prêts hypothécaires. Nous savions à ce stade que nous allions avoir besoin de fonds importants pour réaliser tous les travaux de rénovation. Heureusement pour nous, une fois le toit refait, la propriété valait en réalité beaucoup plus que ce que nous avions payé, à savoir 620 000 €. (Oups, j'ai oublié de dire que nous avions payé Susan le prix qu'elle demandait, soit 225 000 € / 150 000 £ pour l'ensemble du site). La banque a accepté un prêt de 495 000 € et nous avons continué sur notre lancée. 
 
Mon mari a passé tous ses week-ends en France pendant les 12 mois suivants, accompagné de mon père et du sien. 
 
Mon père, Charles, est plâtrier de métier. Nous l'avons donc encouragé à prendre ses vacances, lol. Pour sa part, mon adorable petit papa avait développé un penchant pour la propriétaire de notre restaurant local, Martine. Mon père ne parle pas français, alors le très amical "bonjour Monsieur, ça va bien ?" de Martine, suivi d'un baiser sur les deux joues, était quelque chose dont il n'avait jamais fait l'expérience et qui lui donnait à chaque fois une douce lueur rosée sur les joues. 
 
Je me souviens de mon premier pas dans le Moulin. J'avais ouvert la porte coulissante de ce qui est aujourd'hui la porte d'entrée de la salle à manger. J'avais regardé fixement dans le gouffre d'obscurité, ne pouvant littéralement pas voir au-delà des énormes toiles d'araignées qui recouvraient la porte. Oui, ce fut mon premier et dernier pas avant ce que ces mêmes araignées soient expulsées ! 
 
Le seul moyen de monter à l'étage était un escalier en bois en colimaçon, pourri de vers à bois vivants, Beurk. Comment je sais que les vers étaient vivants ? Les enfants et moi-même avions décidé d'aider à arracher les planches pourries. Alors que les hommes nous passaient les planches pour les jeter dehors, mon fils nous a demandé ce qu'étaient les petites choses ondulantes sur les planches. OH MON DIEU! Vous ne m'avez jamais vu lâcher quelque chose aussi vite ! Au moins, ce n'est pas moi qui ai trouvé l'énorme tas d'excréments au milieu du sol à l'étage supérieur... 
 
Le premier Noël en tant que propriétaires de notre propre "château français" approchait. Le moulin n'était encore qu'une coquille abandonnée. En revanche, le trou dans le toit de La petite Maison avait été réparé et la maison était désormais entière et constituait l'accueillante demeure que nous avions imaginée. 
 
Avec les enfants et le père d'Andrew, nous avons décoré la maison et le sapin que nous avions réussi à obtenir plus tôt dans le week-end et nous nous sommes rendus au supermarché le plus proche pour acheter les produits de base pour notre repas de Noël. 
 
À ce stade, je vais lever les mains au ciel et admettre qu'en tant que "cuisinière du repas de Noël", j'aurais dû faire des recherches, mais le romantisme de l'instant a pris le dessus. Imaginez donc mon horreur en arrivant au rayon viande du magasin et en réalisant que je n'avais aucune idée du mot "dinde" en français ! C'était en 2007, donc pas question de sortir mon téléphone pour vérifier avec mon fidèle Google non plus, lol. 
 
L'instant lumière ! Nous allons acheter la plus grosse volaille, ce sera forcément une dinde, n'est-ce pas ? Euh, mais non - comme on dit en France - cette grosse volaille s'est avérée être une oie (ce que j'ai réalisé la veille de Noël lorsqu'elle avait décongelé). Bref, nous avons recueilli trois plateaux de graisse d'oie - nous en avons gardé un, nous avons arrosé les pommes de terre rôties avec l'autre et l'oie avec le reste - et nous avons eu le meilleur rôti de Noël de tous les temps ;) 
 
Nous nous étions lancés dans ce projet gigantesque ; c'est incroyable de se rappeler aujourd'hui tout le travail, les longues heures, les trajets jusqu'en France... 
Notre premier voyage en France depuis notre maison du Buckinghamshire avait duré 8 heures. Nous avions fait 1,5 heure de route jusqu'à Douvres pour traverser l'Eurotunnel. C'était une véritable aventure à l'époque. Nous étions allés au terminal pour visiter les boutiques détaxées et prendre quelque chose à manger et une boisson chaude. Devant nous, il y avait 4 heures de route, avec Rouen, Gace, Argentan, La Ferte Mace, Domfront et Passais La Conception, avant d'arriver dans notre petit village de Désertines. 
 
A l'aube de la nouvelle année, le défi qui nous attendait était de créer quelque chose que nous pourrions apprécier en famille, qui finirait par s'autofinancer et - plus important encore - qui serait prêt à temps pour fêter mes 40 ans en mai de la même année :) 
 
Nous avions bénéficié de la gentillesse de nos voisins ; on nous avait offert du pommeau fait maison (il avait des pouvoirs magiques - nous en reparlerons plus tard) ; nous avions été invités à de superbes fêtes chez Nicky et Steve, nous avions dégusté de délicieux repas avec des produits maison préparés par Mandy et Christophe et, en particulier, Robert et Mary, qui vivaient dans la maison en haut de notre rue. Robert est devenu un atout majeur, car c'est un artisan très compétent. (D'ailleurs, toutes les jolies boiseries de notre site sont l'œuvre de Robert). 
 
Petite parenthèse : lorsque les enfants étaient petits, pour Halloween, chez nous au Royaume-Uni, ils invitaient quelques amis pour une fête, puis ils allaient faire la tournée des maisons. 
 
Après une visite dans un supermarché français, ma fille a trouvé quelques "articles" qu'elle pourrait utiliser pour un jeu de fête. Imaginez la scène : des enfants aux yeux bandés qui doivent mettre la main dans des boîtes couvertes et en deviner le contenu. Ma charmante fille a beaucoup apprécié les cris de dégoût de ses amis lorsqu'ils se sont rendu compte qu'ils touchaient et sentaient de la cervelle de porc ! 
 
Un souvenir que je partagerai avec vous. 
 
Il y avait - et il y a toujours - beaucoup d'aliments bizarres et merveilleux en France. Quoi qu'il en soit, Mary avait décidé de nous régaler d'un plat français local. Malheureusement, il y a eu des moments dans ma vie où j'ai compris qu'il valait mieux déguiser ce que l'on préparait (a) pour le faire passer auprès de la personne à qui on le servait, par exemple en "cachant" une multitude de légumes dans la bolognaise (les mères de famille sauront de quoi je parle) et (b) parce que ça n’a pas vraiment l’air comestible et ça a l'air immangeable, comme dirait une de mes amies très chères. 
 
Je suis vraiment désolée Mary, mais le plat servi ne répondait pas aux deux critères ci-dessus. En voyant l'énorme langue de vache flasque et de couleur grisâtre dans le liquide gélatineux qui la recouvrait ...., quelqu’un veut du pain grillé à la place? 
 
Ce qui suit est écrit par mon mari, Andrew 
 
Alors que Dorn était de plus en plus enthousiaste à l'idée de pouvoir fêter ses 40 ans en France, cela nous a incités à rénover la propriété de fond en comble et l'énormité de ce qui nous attendait nous a frappés de plein fouet. Nous avons décidé que si nous allions le faire, nous le ferions comme il faut. Tous les week-ends, le père de Dorn, mon père et moi-même nous rendions sur place. 
 
Nous avions décidé de construire Le Moulin sur quatre étages avec cinq chambres. Nous voulions que les chambres ressemblent à des suites et reflètent l'espace dont nous manquons généralement en Angleterre en raison du coût élevé des terrains. 
 
Nous passions la majeure partie de notre temps à réceptionner les livraisons tout en concevant et en construisant près de 1000 m² de propriété. Cela comprenait 10 chambres entre les deux maisons, l'ajout d'une infrastructure de données électriques qui manquait dans une propriété délabrée utilisée auparavant pour loger des poulets, c'était énorme. 
 
Notre seul accès au Moulin se faisait par une échelle passant par un petit trou d'accès pratiqué dans chacun des trois étages supérieurs : un véritable exploit pour mon beau-père qui était presque aussi large que grand ! Je mentionne en passant que ses mains sont comme des pagaies et que dès que j'avais hissé un seau de mélange pour lui, il l'avait déjà étalé sur le mur que je n'étais pas encore redescendu de l'échelle jusqu'au rez-de-chaussée ! 
 
Nous avons découpé des trous dans les planchers pour exposer les chevrons afin de pouvoir acheminer tous nos matériaux et chaque pièce a été recouverte de plaques de plâtre du sol au plafond. Toute l'isolation a été réalisée au maximum ; les murs ont été remplis d'une isolation supplémentaire, le sol a été équipé d'un chauffage électrique par le sol et d'une chape fibreuse pour offrir le meilleur confort à long terme. Les salles de bains ont été conçues pour être spacieuses et accueillir une famille. Elles comprennent toutes une douche à l'italienne, une baignoire profonde et un double lavabo pour donner un air de décadence. Nous nous sommes approvisionnés en matériaux dans le monde entier, y compris 1 200 m de parquet en chêne provenant de Chine, adapté au chauffage par le sol, et des carreaux de porcelaine expédiés directement d'Espagne, chacun d'eux pesant 20 kg. Tous ces matériaux ont été mis en place à la main. 
Des livraisons de 40 tonnes de panneaux d'aggloméré résistant à l'humidité et des amis costauds aidant à manœuvrer manuellement à travers les solives, c'était épuisant. 
 
Le travail a été rendu encore plus difficile par la découverte du plat du jour local à 9 € ( à cette époque, le taux de change donnait 1,52€ pour une Livre) chez Martines, accompagné d'une carafe de vin, ce qui a créé un problème de tension artérielle tous les après-midi. 
 
Après avoir terminé l'installation de la base, nous avons commencé à monter les murs. J'ai une formation en graphisme et en signalétique, c'est pourquoi j'ai utilisé Adobe Illustrator pour créer les plans et les élévations. 
 
Damien était notre artisan plombier et électricien. Un homme formidable, un travail d'excellente qualité. Nous avons appris à le connaître pendant 3 ans et nous ne comprenions jamais un mot de ce que l'autre disait, mais un hochement de tête et un sourire signifiaient que nous savions ce que nous voulions l'un et l'autre. 
 
Une fois les travaux terminés, nous nous sommes retrouvés avec un bâtiment de 4 étages avec sous-sol, des murs extérieurs de près d'un mètre d'épaisseur et des poutres en chêne de 15 cm à 40 cm d'intervalle, ce qui a contribué à l'aventure de la transformation d'un moulin abandonné en un complexe fantastique. 
 
La fête imminente nous a permis de nous concentrer et, chaque semaine, nous nous sommes attachés à atteindre de petits objectifs pour parvenir au but final. Tout le monde a travaillé sans relâche et, au mois de mai suivant, nous avons pu organiser un fantastique bal masqué en noir et blanc avec une cinquantaine d'amis et de membres de la famille, venus de loin pour profiter d'un séjour au Moulin de la Quentinière. 
 
Un anniversaire important est l'occasion de faire la fête avec les amis anciens et nouveaux, ainsi qu'avec les membres de la famille (je suis l'une de neuf enfants et ma famille semble donc immense ; mon mari est fils unique et la situation est donc beaucoup plus calme de son côté, lol) et nous étions tellement satisfaits de notre charmante idylle française que nous voulions la partager. 
 
Bref, les invitations sont parties et nous avons été submergés par les superbes réponses positives que nous avons reçues. Les gens ont été si nombreux à dire "oui" que nous avons dû créer un plan de salle ! Heureusement, la plupart de nos amis n'ont pas hésité à partager une chambre. Mes cousines et deux de mes sœurs se sont installées dans La Lune, l'une des plus grandes suites. J'ai oublié de dire que nous n'avions pas beaucoup de meubles et que nous avons donc acheté beaucoup de matelas pneumatiques et que les cadeaux d'anniversaire demandés concernaient principalement des couettes et des oreillers. C'était très sympa, les filles se sont retrouvées à plusieurs pour partager les sèche-cheveux, les pinces à cheveux, le maquillage, obtenir des conseils sur ce que nous portions, goûter aux boissons locales avant la fête, lors d'une séance d'échantillonnage... 
 
La musique a été assurée par mon frère DJ, Michel, qui a dû mettre de côté son personnage de "Drum 'n' Bass" pour s'occuper de ma playlist des années 80; et par mon ami technicien du son, Simon, qui avait également apporté son système de sonorisation. Ma meilleure amie du temps où j'étais à Moseley, à Birmingham, est revenue du Canada avec son mari et sa fille, des amis d'école ont débarqué, de nouveaux amis locaux que nous nous étions faits, toute une bande d'amis de notre nouvelle maison de Marlow ainsi que certains des collègues de TKD de mon mari.... oui, cela m'amène à l'histoire de mon gâteau-surprise... 
 
Mon adorable mari a commandé un gâteau spécial pour mon anniversaire. Tout cela en secret, je n'en savais rien. 
Je m'étais rendue à LMQ à l'avance pour tout préparer. Nous avons loué deux mini-bus pour amener tout le monde à LMQ. Mon mari et son bon ami, Ian, ont fait le trajet de 8 heures porte à porte. Mon mari a solidement calé le gâteau à l'arrière du mini-bus qu'il conduisait, entre tous les sacs et les valises. Nous avons organisé un arrêt, en cours de route, au Buffalo Grill de Rouen pour que tout le monde puisse faire une pause et se ravitailler. Les garçons ont fait un travail remarquable ( ils ont même supporté l'insistance de mes sœurs à s'arrêter pour faire des achats dans les boutiques hors taxes de l'Eurotunnel). 
 
Un peu moins de 8 heures plus tard, les mini-bus sont arrivés à LMQ. Tout le monde est descendu, a pris son sac et est entré pour savoir où ils allaient dormir. Ian, dans sa sagesse, a décidé qu'il devait aller chercher de l'alcool et a pris les clés du minibus qu'Andrew conduisait ..... Malheureusement - et à l'insu de Ian - le gâteau était toujours à l'arrière, sans le support des sacs et des valises... Bref, après un tour de montagnes russes à l'arrière du minibus en direction de Gorron, le gâteau n'a pas survécu et je n'ai pas eu l'occasion de le voir dans son état final. Il y a une photo quelque part qui montre comment il était à l'origine. 
 
 
Les préparatifs de la fête ont commencé. J'ai passé des heures dans la grande cuisine du Moulin à concocter une myriade de plats pour nos invités. Certaines de mes amies se sont jointes à moi pour préparer des mets délicieux. Il y avait beaucoup de bouteilles de crémant (un vin pétillant qui n'est pas très différent du champagne, mais qui n'en a pas le prix), du vin rouge et du vin blanc, des spiritueux, etc. 
Une fois que nous étions prêts, des photos ont été prises et tout le monde s'est mis à discuter et à profiter de la nourriture et de la musique. Maintenant que la pression était retombée, je suis remontée dans la chambre qui nous avait été attribuée pour faire une petite sieste... 
Le lendemain, j'étais trop gênée pour avouer à tous mes invités qu'après tous les préparatifs, l'excitation et l'anticipation, j'avais dormi pendant la quasi-totalité de la fête, hahahaha ! 
 
Tout le monde s'est bien amusé - c'est ce qu'on m'a dit - et nous recommencerions pour les 16 ans de ma fille - après avoir construit le complexe de loisirs de course..... 
 
....... 
 
 
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COMMENTAIRES DES INVITÉS 
"Lieu incroyable,hôtes et leurs équipes très accueillant. 
Un EVJF, de qualité dans un lieu comme le vôtre ! 
C’était parfait !" 
Ludivine 
 
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